L’électrosensibilité en question
La soirée au Royal a éclairé la question des ondes électromagnétiques.Jamais sans mon 06Guillaume Barucq et Laurence Abeille à la sortie du débat.© Ph. V. F.On a beaucoup parlé de « zéro six » vendredi soir, au Royal où s’est déroulée une soirée débat consacrée aux ondes électromagnétiques et antennes-relais.Le chiffre n’est pas seulement la signature d’un numéro de téléphone mobile, il renvoie à 0,6 volt/mètre, seuil maximum recommandé par la Commission européenne pour limiter les effets biologiques de ce type de rayonnement.Laurence Abeille, député du Val d’Oise et auteur d’une loi sur le sujet, a expliqué à la soixantaine de Biarrots venus l’écouter, qu’elle avait tenté de faire inscrire cette limite dans les textes. « C’est techniquement réalisable, mais il n’a pas été possible de l’imposer aux opérateurs. »Cadastre des ondesLa députée a encouragé la Ville à aller au-delà de sa loi dans la charte qu’elle met en œuvre avec les opérateurs. Guillaume Barucq, adjoint à l’environnement, a fait remarquer que si le seuil n’était pas mentionné sur la charte, il figurait dans la délibération des élus. D’autres pistes de travail ont été lancées par la députée : création d’une commission extra-municipale pour les antennes-relais, d’un cadastre électromagnétique comme cela s’est fait à Tours et Strasbourg. « Ce type de document est plus précis et plus lisible que le site Cartoradio. Il prend en compte d’autres éléments que les mesures ponctuelles. »L’électrosensibilité, pendant de la résistance aux antennes-relais, a été évoquée par Laurence Abeille qui se félicite que le terme apparaisse, pour la première fois, dans un texte de loi malgré le déni sur ce problème de santé publique de la part des opérateurs.« Nous avons adopté les objets connectés et nous en servons de manière exponentielle sans se rendre compte que les ondes et le WiFi, qui sont incolores, inodores, invisibles ont des effets sur les organismes vivants. On doit alors apprendre à s’en servir en protégeant notre santé. »Une campagne nationale doit être lancée, en particulier pour le WiFi. Le discours sera le suivant : on coupe la lumière quand on n’a plus besoin d’éclairage, il faut apprendre à couper le WiFi de la même manière.V. F.
Source : Jamais sans mon 06 – SudOuest.fr